Henri Beyle dit Stendhal (1783-1842)
Stendhal | Extrait d’un article sur le site de France Culture
Né à Grenoble, six ans avant la Révolution française, Henri Beyle (Stendhal) est un enfant au caractère apparemment difficile. En conflit avec son père, il fuit la province pour Paris, où il passe le concours de l’École Polytechnique. Il débarque dans la capitale en 1799, au lendemain du coup d’État de celui qu’il admire tant : le général Bonaparte, désormais Premier Consul.
Stendhal ne veut pas d’une vie bien rangée. Il cherche le mouvement, le rebondissement, l’amour et le succès. Il délaisse alors son projet d’étude et s’engage dans la campagne d’Italie. Il tombe amoureux de ce pays, où il passe une grande partie de sa vie. Sous l’Empire, il mène une brillante carrière militaire. Après la chute de Napoléon, à Milan, puis à Paris, il se consacre à l’écriture. Il est finalement nommé consul à Civitavecchia, dans les États pontificaux. Malade, il retourne à Paris en 1841 où une crise d’apoplexie le foudroie dans la rue au soir du 22 mars 1842. Sur sa tombe, on lit cette épitaphe rédigée en italien : “Arrigo Beyle, milanese, scrisse, visse, amo” (“Henri Beyle, milanais, j’ai écrit, j’ai observé, j’ai aimé.”). Aujourd’hui encore, son nom est associé à un certain art de vivre : le “beylisme”.
L’œuvre de Stendhal est très variée. Des romans (Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme, Lucien Leuwen…), des textes autobiographiques (Souvenirs d’égotisme, Vie de Henry Brulard, le Journal), ou encore des essais (Racine et Shakespeare, ouvrage dans lequel Stendhal s’engage aux côtés de Victor Hugo dans la bataille contre le théâtre classique).
Stendhal | Présentation sur le site de l’encyclopédie Universalis
Stendhal est fâcheusement réduit, de nos jours, à l’état de classique du roman : encore n’en connaît-on ordinairement qu’un ou deux titres. Stendhal s’éloigne, et l’on méconnaît le rôle magistral qu’il a joué dans la littérature française du XXe siècle et l’exceptionnelle présence qu’il a été, lui seul ou presque parmi les écrivains du romantisme. Mythe moderne, que lui-même a sans doute voulu et créé, mythe qui repose sur une certaine « sacralité » de l’auteur, sans laquelle son œuvre ne peut être ni saisie ni comprise, mythe enfin qui se confond avec l’égotisme, autre invention de Stendhal, ou mieux d’Henri Beyle, qui unit l’homme et l’œuvre, et brouille les distinctions entre littérature et existence. L’« égotisme » chez Stendhal, c’est d’abord l’affirmation d’un moi fort : tout événement vaut par la conscience qu’il en prend ; il doit éprouver et connaître, c’est-à-dire se connaître éprouvant, explorer et apprécier son moi dans l’acte de se réfléchir et de se saisir. Étant à lui-même son propre idéal, l’être stendhalien vit et écrit d’un même mouvement. L’œuvre de Stendhal se confond donc avec sa vie, qui inversement devient une œuvre, et Stendhal est d’abord l’auteur dont l’existence révélée, exhibée et cachée par lui-même est contenue dans la masse des textes qui la rapportent, et qui vont du journal intime (presque continu de 1801 à 1817), de l’œuvre épistolaire, à l’autobiographie (deux essais inachevés, Souvenirs d’égotisme, 1832 ; Vie de Henry Brulard, 1835-1836), au journal de voyage fictif et à la fiction complète. Son moi, trop riche pour être contenu dans un nom, ne cessera, à travers l’usage des pseudonymes, de produire des dizaines de fausses identités. Une étrange graphomanie le conduit à écrire son moi sur tout support : meubles, vêtements, boîtier de montre, les livres des autres et les siens sur lesquels il griffonne d’innombrables marginales.
Stendhal | Présentation sur le site Wikipédia
Pour aller plus, loin, je vous renvoie vers l’article Stendhal de l’encyclopédie Wikipédia (Format PDF de l’article).
Je vous propose une liste de mots déclencheurs que j’ai sélectionnés parmi ceux qui vous permettront d’évoquer l’oeuvre et la vie de Stendhal. Chacun de ces mots doivent “déclencher” de votre part une ou deux phrases capables d’expliquer leur rapport avec la thématique abordée ; en l’occurrence Stendhal.
Exemple : Pseudonyme : Tout au long de sa vie, Stendhal usa de pseudonymes. Stendhal en est d’ailleurs le plus connu puisque l’auteur pour l’Etat-civil se nomme Henri Beyle. Les pseudonymes les plus connus sont les suivants : Anastase de Serpière, Stendhal (ville d’Allemagne), Don Flegme, William Crocodile, etc.
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